Pour cette deuxième journée avec le comité d’entreprise de Charente, nous réalisons une randonnée au lac Pavin. Chose rare, c’est du VVF de Superbesse que nous démarrons. En effet, le redoux et le vent annoncés nous invitent à rester à couvert.
Le chemin en contrebas du Puy de Chambourguet nous mène à une magnifique hêtraie où la neige accumulée craque sous nos pas.
Une première pause, à Fontaneix, nous permet d’expliquer les différentes races de vaches du massif du Sancy. Quelques belles génisses salers broutent et nous observent l’œil curieux et espiègle. La salers, avec sa robe acajou et ses cornes en forme de lyre, est une race dite « mixte » car elle est élevée sa viande pour mais également son lait, qui est transformé en fromage pouvant bénéficier de l’appellation « Salers ».
Pour cette appellation « Salers », la production est exclusivement fermière, au lait cru et saisonnière quand les vaches sont au pâturage. La transformation est effectuée manuellement dans une gerle en bois. Pour que le fromage « Salers » bénéficie de la mention complémentaire « tradition » le lait doit provenir exclusivement de vaches de race Saler. Pour les autres AOP fromagères, le lait peut provenir d’autres races de vache ; majoritairement de Montbéliarde.
Nous découvrons ensuite le surprenant lac Pavin. Cette deuxième pause, nous permet d’expliquer la formation de ce volcan phréatomagmatique, tout rond. D’autres lacs auvergnats sont également des maars : Le lac Servières , le gour de Tazenat ou encore le lac Chauvet. Avec ses eaux noires et ses 90 m de profondeur, ce lac miromictique se prête aux légendes. D’ailleurs, la chaise du Diable atteste de la véracité de ces contes 🙂
Nous empruntons le chemin sur le flanc de l’anneau de tuf. Le dévers enneigé impressionne et nous assurons chaque pas.
Une dernière belle côte et nous voici au sommet du Puy de Montchal (1407 m) où nous contemplons entre deux nuages, la station de ski de Superbesse.
Le groupe marchant plutôt bien, nous faisons un détour pour atteindre le cœur du cratère du Montchal où une flaque d’eau gelée pourrait servir de patinoire.
Pour rester à l’abri du vent, nous poussons notre randonnée jusqu’à 13h et déjeunons en surplomb du lac. Miam miam.
Les forces reprises, nous bouclons cette randonnée au lac Pavin en grimpant rapidement les derniers 160 m de dénivelés. Le groupe carbure exceptionnellement : il monte plus vite qu’il ne descend !
Il est 15h30. Le temps pour le groupe de prendre de se faire une beauté avant de reprendre la route pour la Charente. Au plaisir !